Publié le 4 Décembre 2010

Non mais ! Franchement vous alliez croire que j'allais mettre cette recette secrète non !

 

 

Cette nouvelle rafraîchissante n'a pas été écrite par himself évidemment, mais pour moi, na rien que pour moi, par Tantine. Donc certains paragraphes seront "zappés" C'est une fidèle amie du champsaur, heu la même qui se perd en cherchant des sanguins qui m'a écrit cela et bien d'autre petits morceaux de ma  vie d'avant

 

Elle ne va sans doute pas apprécier que je publie cela mais c'est si gentillet et en plus comme je ne veux plus écrire d'article , vu ......que .....je .....n'ai plus de cuisine, et bé je me débrouille avec des archives secrètes

 

Ok ce ne sont pas celles de la Stasi ni celle du Vatican, loin de là , se sont les archives d'une partie de mon enfance et adolescence.

 

Je profite de son départ en vacances pour diffuser temporairement ce petit récit, si celui-ci disparaît dans peu de temps ne vous étonnez pas.

Voila vous savez presque tout, le reste il faudra que vous le deviniez

 


 
 

 

 

 

  LA FEE TOURTONNETTE

 

4h30

 

Patrick comprit que cette nuit encore il ne dormirait pas.

 Pas plus que les nuits précédentes.

Telle une toupie, il tournait et se retournait dans son lit.

Sa vie défilait en une suite de souvenirs confus qu'il ne pouvait contrôler.

Et ce satané vieux réveil qui faisait un tic-tac d'enfer, l'horripilait. Il devait s'en débarrasser depuis longtemps, mais n'arrivait jamais à s'y résoudre, tant il détestait jeter les choses qui pouvaient encore bien servir.

Des réflexes et des comportements des années 70, où les maîtres mots étaient, décroissance, peace and love, libertad. Ces belles années de joie où il circulait dans sa vieille 2CV décapotée, ses longs cheveux flottant au vent, ses chemises à fleurs et ses pantalons pattes d'éph' qui séduisaient toutes les jolies auto-stoppeuses rencontrées sur sa route.

 

Elles devenaient toutes émoustillées, quand Patrick leur répondait: yes I 'm going to Saint-tropez !

 

Elles étaient si belles, si douces et si consentantes, et ne demandaient qu'à faire lui donner du plaisir. (je relis en même temps, raaa elle y va fort, je vais finir gigolo)

 

5h00 

Trop de pensées se bousculaient maintenant dans sa tête, des amis trop tôt diparus, un mal être permanent, des tourments, des fièvres, de mauvaises analyses sanguines. 

Il réalisait au cours de ses nuits sans sommeil, des recettes qu'il avait tant de plaisir à transmettre à son entourage. Des pâtés, des saucisses, des confiseries, des conserves, le tout provenant exclusivement de son terroir.

 

Son épouse se désolait de tout ce gras, ces éclaboussures sur les murs, toutes ces miettes, ces casseroles et plats noircis, et n'avait de cesse que tout ne redevienne rutilant, bien astiqué et bien briqué.

Patrick n'en avait cure et continuait inlassablement de frire, cuire, ébouillanter, brider, et rissoler.

Le réveil indiquait 5h20.

Un pâle rayon de lumière commençait à s'accrocher aux voilages.

Il tentait de suivre les conseils d'une amie sophrologue: respire profondément et lentement, chasse les mauvaises pensées, visualise des champs de fleurs dans lesquels s'ébattraient de jolies jeunes filles, semblables à celles qui ont fait la gloire de David Hamilton.

Mais rien de tout cela ne favorisait l'endormissement, rien.

Il aurait pourtant été facile d'envoyer la main vers la boîte de Lexomil, mais Patrick avait lu les effets indésirables et cela l'inquiétait.

Un timide rayon de clarté transperçait maintenant la douce pénombre.

 

5h30.

 

Pendant que Patrick s'enfonçait dans une douce torpeur, des souvenirs plus lointains encore le plongèrent dans un nuage de coton blanc, blanc comme la neige, de gros flocons si gros, si doux, les flocons de sa belle enfance à la montagne .

Oh ! La délicieuse odeur qui parvient maintenant à ses narines.

Le voilà redevenu ce petit garçon qui doit braver l'intempérie pour se rendre à son école, il a si froid aux cuisses dans son petit pantalon trop léger, ses chaussures de cuir prennent l'eau, il tape l'un contre l'autre ses petits pieds gelés.

Il revoit bien cette rue de G... cet atelier de cuisine où il s'arrêtait tous les matins, qui sentait si bon et où il pouvait réchauffer ses mains glacées.

La patronne lui disait souvent: "Tu en veux un, de tourton, mon petit Patrick ?

- Oh oui ! Madame ! répondait-il avec bonheur, je le garderai jusqu'à la récréation de 10 heures.

Et il se régalait d'avance, se voyait déjà croquer le chausson tiède et doré, que les bons chrétiens appellent aussi le "coussin de Jésus"

Patrick dormait maintenant et rêvait. Il revoyait les grandes friteuses ou bouillonnaient les carrés de pâte farcis à la purée, au fromage, aux pommes en dégageant des vapeurs et des brumes si odorantes.

Il aurait aimé rester là tout le jour, dans cette moiteur, à regarder la jolie dame toujours souriante qui agitait ses mains et son corps comme si elle exécutait une danse, un ballet. Elle égouttait les tourtons avec son écumoire, puis les posait sur un papier sulfurisé et puis vite en replongeait d'autres dans la friture bouillonnante.

Elle était jolie la dame des tourtons, avec son tablier en broderie anglaise blanche et ses bras roses qui s'agitaient, qui s'agitaient.....

Le sommeil de Patrick devenait de plus en plus profond.

Il rêvait.

 La belle dame des tourtons était maintenant tout près et penchait sa tête vers lui.

Il ne la reconnut pas tout de suite. Elle était toute nimbée de lumière et portait un chapeau pointu d'où s'échappaient des fils d'or. Une fée peut-être ? La fée des tourtons ? Elle se mit à parler:

 

- Patrick, mon enfant, m'entends-tu ?

 

- Oui, Madame.

 

- La veux-tu la recette des tourtons ?

 

- Oh oui Madame, j'attends depuis si longtemps.

 

- Alors je vais te la donner, écoute bien, c'est la vraie, l'authentique, tu pourras la transmettre à ta descendance. Mais il te faudra acquérir un bon savoir-faire. Cette recette que tu as tant attendue, me vient de ma mère qui l'avait eu de sa mère à elle.

 

- Et vous madame, vous n'avez jamais eu d'enfant ?

 

- Non, mon petit Patrick, c'est un peu toi mon enfant

 

- Maintenant écoute moi bien:

 

Pour en faire 80 ou 100, il te faudra aller voir le meunier et lui demander

 

1kg de farine

 

Puis tu iras à la ferme et tu demanderas 200 gr de beurre un peu d'Astra tiède (!) et 2 oeufs.

 

Tu mettras du sel, de l'eau tiède et tu pétriras le tout.

 

La pâte devra être souple, et s'il le faut tu rajouteras de l'eau tiède

 

Tu laisseras reposer au moins 2 heures.

 

Tu étendras finement en grands carrés ou rectangles, en veillant à ce que la pâte ne colle pas.

 

Pendant le repos de la pâte, tu auras fait frire dans l'huile, des poireaux émincés vert ou blanc peu importe.

 

Tu auras fait cuire des pommes de terre, puis les auras écrasées, puis mélangées avec les poireaux et l'huile qui en aura pris le parfum.

 

Il te suffira de poser des petits tas de cette pâte en rangées régulières sur la feuille de pâte, puis de recouvrir avec une autre feuille.

 

Tu appuieras fermement du tranchant de la main pour faire tes rangées, puis tu pourras utiliser la roulette pour découper en jolis carrés.

 

C'est le principe des raviolis que l'on fabrique dans les pays chauds, mais tu les connaîtras un jour, toi aussi.

Tu plongeras tes petits coussins dans une belle friture, et tu veilleras à ce qu'ils soient à peine dorés.

 

Rappelle toi, mon enfant, que j'en faisais aussi aux épinards, au fromage, aux pruneaux, à la confiture.

Lorsque Patrick se réveilla 10 heures et quelques plus tard, il sut seulement qu'il avait très bien dormi et qu'il se sentait enfin heureux.

 

Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existées ne serait que pure coïncidence.

 

 

 

tourtons tourtons tourtons

 

 

 


Avez vous aimé ? moi beaucoup mais me file un coup de cafard tout de même, que de souvenirs tout de même, cela fait du bien et du mal en même temps

Quelle belle écriture et facilité  elle a notre Tantine

 

bisous à toutes et tous

 

 

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Rédigé par jupiter

Publié dans #Entrée chaude

Publié le 2 Décembre 2010

 

 

Toujours dans la série , je n'aime pas le gibier, je n'aime pas le foie, sauf  le foie gras de Noël bien trafiqué venu de Pologne ou des Iles galapagos,  je vous propose deux recettes pour le pris  d'une, voui c'est la période de Noël on brade à la hausse comme les supermarkets de m.....

 

FOIE DE SANGLIER

Première difficulté  : trouver, troquer, voler,(je n'admet pas la prostitution pour un foie de cochon sauvage) tuer un foie de sanglier, je vous préviens cela ne court pas les rues, mais les sangliers courent les collines , et vous avez peut être des amis qui sont chasseurs.
Dans des cas rares certains sangliers s'arrêtent dans mon jardin et me laisse leur foi en dévotion, c'est rare il faut le reconnaître ...
Le foie de sanglier est très très fins en goût, si un jour on vous en propose , n'hésitez pas, mais il faut qu'il soit extra frais , et là vous risquez votre vie à pile ou face (le foie est gorgé de sang , et de ce fait porteur possible de trichinose et autres saletés)
Le choisir beau et brillant, autrement injuriez copieusement l'ami qui vous l'a offert
Ouf un ami de moins , enfin !
1 ére options la plus simple

 

Ensuite le reste est d'un banalité déconcertante.
- tirez des tranches d'un centimètre d'épaisseur
- les faire frire dans un mélange huile d'olive/beurre 3 minutes sur chaque face
- jetez votre persillade dessus au dernier moment
- déglacez au vinaigre de vin  le fond de la  poêle , (c'est plus facile que dérider Poutine)

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- 2 ème option , le préparer à la moissonière (meissounenque ou meïsounnière)

 

Foie de Porc Moissonnière ou Meïssounnenque

 

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Koi Kil fo:
- 1 gentil foie de sanglier ou de porc à défaut ou moins évidemment si vous êtes  peu nombreux
 - 2 oignons
- 2 verres de vin rouge pas trop corsé
- Laurier, thym, sel poivre, huile d'olive
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Cuisinons :
- lamélisez finement les oignons, au fait j'ai testé une fausse mandoline Lidl du tonnerre , et solide en plus
- les faire les cuire à couvert dans un fond d'huile d'olive avec laurier , thym, sel et poivre
- pendant ce temps dénerver (terme impropre car le foie n'a pas de nerf se sont les artères et le système de vascularisation qui est dur à retirer) et le le couper en gros cubes et réservez
- les oignons sont cuit ok, mouillez avec deux bon verre de vin rouge et faire un peu réduire
- jetez négligemment vos morceaux de foie et les faire cuire 5 minutes l'intérieur dois rester légèrement rosé, une cuisson plus longue rendra votre foie (nan pas le votre) caoutchouteux, les remuer de temps en temps pour avoir une cuisson uniforme

Voila c'est tout

Je retourne à mon chiron quotidien , et je ne vois pas comment le faire partir !

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