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Publié le 29 Avril 2012

Voici une petite historiette vraie qui se passait dans mon village il y a quelques dizaines d’années.

Je vais taire le non du personnage principal car on risque toujours de représailles dans un village même des années après

Il est de mise que pour faire chier quelqu’un il y a toujours un moyen. Dans ce cas précis mon personnage avait jeté son dévolu sur un cafetier qui lui avait fait un jour je ne sais quoi. En fait l’histoire est simple, cette personne allait chaque jour jouer aux cartes, (la simple belote) dans ce même bistrot tous les soir, et comme il est de mise, les perdants payent la tournée aux gagnants


image source le net

J’ignore pourquoi cette histoire existe, mais elle a existée

Le personnage que j’appellerai Jeanjean, venais toujours jouer à cette partie avec un louis d’or dans la poche, et bien sur si celui-ci perdait il s’empressait de payer la tournée avec un louis d’or, faut dire que la chose n’était pas commune, et surtout pas du goût du bistroquet.

Celui –ci devait rendre la monnaie en espèces à ce client plus que chiant, il souhaitait que tout les soirs Jeanjean gagne afin de pas rendre la monnaie sur un louis

Cela lui portait sur le système nerveux car il était obligé de parcourir les journaux pour voir le cours de Louis tous les jours afin de ne pas se tromper

L’autre pour encore plus l’énerver, avait apporté les derniers temps une lime afin de faire l’appoint en limaille, ce qui aurait obligé le cafetier à acheter une balance de précision. Tout cela dura peu de temps, notre tenancier excédé décida un jour de lui rendre la monnaie une bonne fois pour toute en carbonisant à coup d’escopette ce chiant Jeanjean qui était en fait son beau frère qui avait « trouvé la pignatte » de l’héritage.

 

Tas de pièces d'or sur fond blanc isolé. Banque d'images - 4389230

Ainsi finie cette histoire dont la fin est pas du tout vraie car je ne connais pas la vraie fin, dommage non ?

La personne qui me l’a raconté a omis la fin, quel  dommage

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Rédigé par La Cachina

Publié dans #Galèjades

Publié le 23 Avril 2012

Petite rediffusion, car votre serviteur par en Biberine*

Je vous l'ai dit, on m'habillait comme une fille

Mon papa c'est celui qui a la cigarette




L'histoire que je vais vous conter est assez répandue en Provence.

Les chasseurs de l'époque, chassaient vraiment, c'était une source de protéines animales non négligeable, surtout pour ceux qui n'étaient pas agriculteurs et qui n'avaient pas d'animaux de basse cour.
Bref, le gibier était abondant mais les fusils pas très performants, c'étaient encore des fusils à chiens qui se rechargeaient par la bouche avec poudre, grenaille et bourre.
Tous ces éléments étaient introduit au fur et à mesure des coups de feu.


Aujourd'hui pour  Guiseppe la chasse était très bonne, des grives par dizaines passaient au dessus de sa tête. Bien que piètre tireur sa gibecière  était presque  pleine, mais les munitions commençaient à baisser, surtout les plombs, mais Guiseppe pensait aux nombreux pâtés que Joséphine sa femme allait pouvoir réaliser.(ben oui, niet congélo)

Tout d'un coup la grenaille de plomb vint à manquer, zut et re zut, je ne peux pas vous transcrire les injures en italien qui suivirent.
Mais Guiseppe n'était pas à court d'idées, avec son gros couteau il arriva à arracher les clous de ses semelles, les souliers étaient tous cloutés à l'époque, c'est vrai le projectile était assez  peu adapté, mais cela fonctionnait un peu et quelques autres grives vinrent s'ajouter
Giuseppe en serait quitte pour rentrer pieds nus car il ne fallait pas abîmer les chaussettes et il serait quitte pour faire ressemeller ses chaussures.
Puis les clous vinrent aussi à manquer. Il farfouilla dans ses poches, puis dans son carnier à la recherche de quelques plombs égarés dans une doublure ou un trou. Il tomba sur quatre pois chiches dure comme des pierres, aufait que faisait ces pois chiches à cet endroit. Il faudrait qu'il demande à sa femme. Comme vous le savez les hommes "cherchent" toujours une explication à un mystère banal en questionnant leur épouse. "Mon Lapin " où est donc encore cette télécommande pour faire démarrer l'âne ? Bon , terminons cette appartée et retournons dans la colline.


Il venait juste de recharger avec ces  pois chiches  mystérieuses lorsque un chevreuil passa à portée de tir.
L'occasion était trop belle, mais extraire les pois chiches d'un fusil à bourrer était impossible, il aurait pu mettre les boutons en fer de sa vareuse, mais trop tard.
Il épaula, ajusta et tira en visant soigneusement la tête. L'animal  partit à toute allure.
Giuseppe désolé d'avoir râté ce gibier de choix,  quitta son poste penaud et rentra avec sa "cargaison de grives" pieds nus à la maison, ses souliers autour du coup.
Le lendemain matin au café il raconta sa mésaventure en provençal mélangé  d'italien.
Ce fut une franche rigolade pendant de longues minutes, personne croyait Giuseppe, le "chasseur aux pois chiches". Chacun y allait de la sienne : - t'avais qu'a t'arracher les quatre dents qui te restent - oh , guiseppe t'es riche ? parce que planter des pois chiches avec un fusil ça revient cher - t'aurais du baisser tes brailles, té vé, le chevreuil il serait mort de peur.


Et cela dura, dura.....

Chaque fois qu'il venait boire son café il y avait droit : "oh tu gardes toujours des pois chiches dans les poches on sait jamais".

Bref il supporta cela toute une année au moins.
Cet automne là il jouait aux cartes le dimanche se faisant chambrer comme d'habitude. Tout d'un coup un chasseur entra et s'écria "je viens de voir le chevreuil de Giuseppe"
- et alors ?
- Bé il y avait deux plantes de pois chiches à la place des bois sur la tête.


Certains rient encore d'autres sont "morts" de rire ce jour là à force de s'estrasser*  Giuseppe qui croyait sa délivrance arrivée par cette nouvelle, en reprit une "couche" ce jour là. Depuis cette blaque fait le tour du Var.

 



* biberine : La Biberine était autrefois le nom commercial d'une confiserie locale constituée par une poudre de sucre aromatisée à la menthe, orange ou citron. Elle était conditionnée dans un sachet de quelques grammes et vendue avec un chalumeau en réglisse à travers lequel on aspirait la poudre. L'expression " tomber " ou " partir en biberine " signifie " réduit en poudre " et par extension " tomber en déconfiture ", on peut le voir comme l'équivalent marseillais de " partir en sucette " dans d'autres régions.

*S'estrasser : se tenir les côtes de rire


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Rédigé par jupiter

Publié dans #Galèjades