La recette de la 2CV au vin rouge
Publié le 30 Octobre 2018
Remontons le temps dans les années 70, ba oui j'étais jeune et apprenti chez l'électricien de ma commune.
Ne rigolez pas à l'avance cette galéjade est vraie, bien sur je rajoute quelques parties croustillante.
C'était une fin d'après midi un mois d'été, nous revenions en Estafette mon patron et moi d'un chantier tchilin tchilin * (doucement sans se presser) en discutant de tout sauf d'électricité c'est évident, ni de la journée du lendemain qui était un samedi "à l'époque on travaillait le samedi matin , et oui).
On était sur une départementale chère à Jean Yanne, à 3 km du village où j'irais déguster un bon Gambetta limonade * (quésaco le Gambetta, simplement du sirop de figues couleur marron très prisé chez nous) et oui on a des spécialité, même du sirop d'amandine de la société Négrel. Bref tout se déroulait pour le mieux sauf pour mon patron qui avait pris une bonne châtaigne électrique sur le chantier , à l'époque on soignait ce genre de mésaventure avec quel coup d'alcool fort.
- conduis petit, j'ai trop mal à la main !
Moi tout fier de mes deux semaines de permis j'étais aux anges.
Tout d'un coup sur une des rares lignes droites de nos routes bien tortueuses, une 2 CV rouge nous dépassa, je ne vais pas rajouter en trombe car les deux véhicule n'était pas des monstres de puissance. Bref pas de quoi même en parler!
Par contre la 2CV était chargée car cela se voit vite à son arrière qui frôle le goudron. Puis il y eu quelques zigzag et la 2CV rata le virage. Virage inratable mais ou le bon St Christophe avait mis un petit talus pour freiner les ardeurs de ce genre.
Vous savez comme moi que mettre une 2CV sur le toit (et quel toit, une bâche illusoire).
- Oh putain ils sont gaga ceux la ! Freine couillon "couillon c'était pour moi"
J'assistais à mon premier accident en "live", mais à cette époque point de cemartefone !
Comme j'étais déjà jeune pompier je bondis de l'estafette pour porter secours.
Miracle les quatre portières s'ouvrirent et de bon gaillards bien nourris et au nez écarlate sortire seul du véhicule.
Comme toute personne normale on demanda comment ils allaient.
- Bonjour mes braves, et bé quelle culbute.
Certains vacillaient, puis tout d'un coup un des quatre retourna au véhicule et à plat ventre (il avait un gros bidon) il chercha un truc sous les sièges parmis les glouglou agonisant de la voiture qui se vidait de son essence.
- Oh fan de garce elles sont toutes cassées mais j'en ai deux entières WHAT !
Il sorti péniblement deux bouteilles de vin.
- Approchez, on a rien, bé oui je le voyais, venez boire un coup car vous avez du avoir peur non !
Silence.
- On a eu peur pour vous surtout !
- Mais non tout va bien , venez boire un coup avec nous pour vous remettre de cette peur !!!!!
Punaise j'avais jamais entendu celle là.
Mon patron ne se fit pas prier mais ma dit.
- Pas toi ça va te gâter la bouche buveur de sirop !
Après quelques libations, faut dire que la route était peu fréquentée, ils virent la 2CV à l'envers.
- Ah bé merde, ça alors, zou on va la remettre sur ses roues.
Les 2CV ne sont pas lourdes , même moins lourdes que ces quatre passagers bien imbibés
Et hop aussitôt dit aussitôt fait. Miracle elle était presque intacte.
On remis donc la voiture sur le bord de la route et les glou glou de l'essence s'arrêta.
- Vous connaissez un garagiste ou dépanneur dans le coin ?
Mon patron leur fit comprendre qu'à cette heure c'était pas possible d'avoir un dépanneur.
- Ba, qu'à cela ne tienne vous allez nous pousser jusqu'à votre village
- ça c'est facile il n'y a presque que la descente , mais regarder si vos frein fonctionne.
- oui un peu mais on fera avec
Et nous voila sur la route en ange gardien donnant de temps en temps un coup de pare chocs à cette
pauvre voiture qui finissait de se vider des ses fluides.
La descente fut épique car les freins fonctionnait , mais si peu, mais tout se finit bien avec l'arrivée au village où l'on poussa cette pauvre voiture très alcoolisée sur un parking.
La suite diverge entre les quatre. mon patron qui allèrent au bistrot et moi qui rentra chez moi me changer de vêtement pour allez boire Mon Gambetta.
Comme quoi St Christophe existe bien, mais moi je me doutais qu'il allait se fritter dur avec Bacchus et Noé
J'eu une pensée par très catholique envers Noé qui avait embarqué sur son arche un couple de moustique. Les cigales très bien, mais les moustiques il avait tout faut ce poivrot