Publié le 28 Février 2015
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Je me grattais encore de ma courte garde à vue dans les geôles des Gens d'Armes, mais cela ne m'avait pas fait oublier que j'étais venu acheter une MAP.
Entre une mauvaise cuisinière et une empoisonneuse il n'y a qu'une différence d'intention.
Pierre Desproges (1939-1988)
De mon court passage chez Mister Lidl , j'avais retenu , le vigile en noir, et surtout qu'il fallait se munir d'un “chariot” étincelant. Grosse question , pourquoi ces trucs à roulettes étaient enchaînés entre eux, bon Dieu , ils n'allaient pas se barrer tous seuls. J'eu vite la réponse en voyant une personne se faire avaler une piécette pour en prendre un. Même avant de rentrer , il fallait payer, j'hallucinais.
Après avoir essayé plusieurs pièces j'en trouvais une bonne. En route Simone , j'allais pouvoir faire comme les “autres”. Quelques rayons et beaucoup de Berkmiam plus loin, je n'avais toujours pas trouvé la Machine . Résigné j'eus donc recours à une vendeuse qui m'indiqua un gros carton à même le sol, Bifinett qu'il y avait marqué, ouf!
Trop content d'échapper à cet enfer , je mis donc ce carton dans mon beau chariot qui couinait comme un malheureux depuis un moment, une immonde chose rose et collante avait bloqué une des roues ( oui cela vous est arrivé aussi) , putain de charogne , 1 euro pour rouler sur trois roues, merde alors.
La caissière tiqua un peu lorsqu'elle dut compter toutes les piécettes, et catastrophe, il manquait 1 euro au 34,99 demandés. Con, bien sûr, il était dans le chariot. L'explication fut un peu houleuse et la file s'allongeait derrière moi .
Il n'était pas question de revenir avec l'euro que j'aurai récupéré en quittant le chariot . J'en avais marre, j'eu une idée lumineuse (oui ça arrive) emprunter 1 euro au vigile qui venait de se rapprocher, oui le même qui m'avait envoyé les gendarmes simplement parce que j'avais voulu l'émasculer avec mon couteau à daube. Les yeux cernés par une longue nuit à taper son rapport avec un doigt et les couilles encore douloureuses, il ne fit pas de difficulté pour accéder à ma demande, ben vouais , pour ne pas avoir encore à taper un rapport à la con.
OUF !!!! 14 kilomètres plus loin et un lièvre écrasé en douce, j'étais chez moi avec Bifinette .
Je vous passe le déballage, j'avais plus vite fait d'escortegar la lèbre (écorcher le lièvre). La lecture de la notice en “français” me causa bien des problèmes, un peu comme le jour où j'avais acheté la tronçonneuse, au chapitre sécurité il y avait écrit ”ne pas arrêter la chaine avec les mains ou les parties génitales” si, si c'est vrai, c'est pas une blague.
Les essais de Bifinette la MAP furent assez épiques jusqu'au jour où par hasard je découvris le blog de Janny de Marseille , avec une recette hyper facile de pain brioché.
Oui c'est débile et nul, mais avec des bribes d'annecdotes vraies ou fausses , de super marché, on peut écrire un livre, non ?
Le vigile attaché dans le coffre me dit : nun, nun
Je ne vois pas de quoi il se mêle, c'est pas mon éditeur