La Cachina

Attention je sais que vous allez TIQUER avec les biscottes comme chapelure, mea culpa, je n'avais pas de pain dur, sorry.

En fait cette recette est surtout axée sur la chapelure Exprès , attention ça va crier dans les chaumières !

En effet je ne fais pas vous parler de la chapelure, blonde , brune ou rouge obtenue à partir de mie ou de croûtes de pain séchées, mais de la fausse chapelure TGV aux biscottes, Bou Diou je vais aller mettre un casque, car on ne peut pas appeler çà de la chapelure

Bon reprenons le contexte , "drôle de mot  en vérité ,Con Texte" :

Vous arrivez de votre magasin préféré et "Pitin , holala je voulais faire des tomates à la provençale à mon mari qui déteste ça , et j'ai oublié la chapelure"

Bé, voui , pendant des siècles la chapelure  n'était pas vendu car les gens faisaient ça avec du pain dur râpé tout simplement. Maintenant il faut OBLIGATOIREMENT acheter de la chapelure en paquet carton, pfffffffffffffffffffffff, on se fout de la tronche de qui ? Bref, après quelques recherches vous trouver un vieux paquet de biscottes avec des crottes de souris, après un long triage vous arrivez à sauver quelques biscottes.

Le but de la reprise de recette archie connue est simplement de quantifier la dose de chapelure nécessaire pour réaliser un "plaque" de tomates ,se qui représente environ 1,8 à 2 kg de tomates selon la variété. Inutile d'utiliser les forts onéreuses Coeur de Boeuf qui seraient dans ce cas du gaspillage. Vous verrez que la couleur rouge pas terrible de ces tomates venues "d'ailleurs", tomates qui font le régal de la famille toute l'année, mais pas pour moi !

Pour les tomates à la provençale à la poêle je ne parlerai que sous la torture

Sachez que les tomates à la provençale à la poêle sont meilleures que celles faites au four, mais une poêle c'est petit, voyez ces 4 tomates sont juste pour me caler une dents, je suis tomato vorace, je vais finir Vegan !!!!!  non non pas de crainte, ils sont occupés à caillasser les boucheries

Bon revenons à cette chapelure exprès de M......

Donc pour 1.8 à 2 kg de tomates "rouges"

Temps de réalisation 15 secondes

Mettez dans l'ordre

- 9 biscottes pleines de sucre et de mauvaise huile dans votre robot; soit 81 grammes

- 3 gousses d'ail pelées soit 20 grammes

- 10 grammes de feuilles de persil de votre jardin ou jardinière de balcon

- 1 cuillères à café bombée de sel fin , soit 11 grammes

Appuyer sur le bouton "Pulse" mot bien Français pendant 15 à 20 secondes pour obtenir la granulométrie désirée et c'est tout

Ensuite c'est du blablabla

Commencez à mettre une cuillère à café bien pleine par demie tomates épépinée et salée légèrement auparavant , puis répartissez le reste de la chapelure selon le remplissage désirée (voir recette complète ICI). En principe il ne doit pas vous rester ou manquer de chapelure.

Arrosez avec un filet d'huile d'olive chaque demie tomate et passez au four 200° 45 minutes à une heure selon la cuisson désirée, vous poivrerez à la fin selon votre goût

Personnellement je fait bien cuire les tomates afin qu'elles caramélisent un peu sur la plaque. C'est un vrai délice de saucer avec du pain sur la plaque débarrassée des tomates, miam !

Et froide c'est un régal aussi, même dans un simple sandwich

Et au restaurant ils vous font payer ce truc un fortune, en plus vous n'avez qu'une moitié de tomate, ba c'est la Provence actuelle qui part en biberine

Les chasseurs de l'époque, chassaient vraiment, c'était une source de protéines animales non négligeable, gratuite  surtout pour ceux qui n'était pas agriculteur et qui n'avaient pas d'animaux de basse cour.
Bref, le gibier était abondant mais les fusils pas très performants, c'étaient encore des fusils à chiens qui se rechargeaient par la bouche avec poudre, grenaille et bourre.
Tous ces éléments étaient introduits au fur et à mesure des coups de feu. Chaque coup de feu était bien calculé, la poudre coûtait tout de même, ainsi que les plombs.

Aujourd'hui pour  Guiseppe la chasse était très bonne, des grives par dizaines passaient au dessus de sa tête. Bien que piètre tireur sa gibecière  était presque  pleine, mais les munitions commençaient à baisser, surtout les plombs, mais Guiseppe pensait aux nombreux pâtés que Joséphine sa femme allait pouvoir réaliser.(ben oui, niet congélo à l'époque)
Tout d'un coup la grenaille de plomb vint à manquer, zut et re zut, je ne peux pas vous transcrire les injures en italien qui suivirent.
Mais Guiseppe n'était pas à court d'idée, avec son gros couteau il arriva à arracher les clous de ses semelles, les souliers étaient tous cloutés à l'époque, c'est vrai le projectile était assez  peu adapté, mais cela fonctionnait un peu et quelques autres grives vinrent s'ajouter aux autres.
Giuseppe en était quitte pour rentrer pieds nus, il ne fallait pas abîmer les chaussettes et il en serait quitte pour faire ressemeler ses chaussures.
Les clous vinrent aussi à manquer. Il se rappela qu'il lui restait de vielles pois chiches sèches au fond du "carnier", bon se dit-il, on verra bien.
Il venait juste de recharger avec des pois chiches lorsque un chevreuil passa à portée de tir.
L'occasion était trop belle, mais extraire les pois chiches d'un fusil à bourrer était impossible, il aurait pu mettre les boutons en fer de sa vareuse, mais trop tard.
Il épaula, ajusta et tira en visant soigneusement la tête. L'animal perçu quelques picotements et parti à toute allure.
Giuseppe désolé d'avoir raté ce gibier de choix,  quitta son poste et rentra avec sa "cargaison de grives" pieds nus à la maison, les souliers autour du cou.
Le lendemain matin au café il raconta sa mésaventure en provençal mélangé de français et d'italien.
Ce fut une franche rigolade pendant de longues minutes, personnes ne croyait Giuseppe, le "chasseur aux pois chiches".
Chaque fois qu'il venait boire son café il y avait droit :
- oh tu gardes toujours des pois chiches dans tes poches on sait jamais !
Bref il supporta cela toute une année.
Cet automne là il jouait aux cartes le dimanche se faisant chambrer comme d'habitude. Tout d'un coup un chasseur entra et s'écria "je viens de voir le chevreuil de Giuseppe"
- et alors ?
-Bé il y avait deux plantes de pois chiches à la place des bois sur la tête.

Certains rient encore d'autres sont "morts" de rire ce jour là à force de s'estrasser* . Personne ne cru le chasseur, et Giuseppe qui croyait sa délivrance arrivée par cette nouvelle, en reprit une "couche" ce jour là. Depuis cette blaque fait le tour du Var.

*S'estrasser : se tenir les côtes de rire, une estrasse est aussi un mauvais bout de chiffon, ou alors se casser la figure dans un passage délicat et faire de ses habits déchirés une estrasse