Publié le 29 Février 2016

Le chasseur de Geais (1)

 

                                                        

Histoire en 2856 épisodes                                                   1/2856
Exraits tirés du livre :
"Comment inventer des histoires avec rien"
Editions Jupidort
 

 

Tout d’abord quelques précisions : cela se passe dans mon village au début des années 50, j’étais encore un pitchoun gari* à cette époque, et c’est bien plus tard que cette histoire vraie me fut racontée. La personne à qui est arrivée cette histoire est encore en vie.

 
 

Attention, j’enrobe l’histoire, autrement elle ne fait que dix lignes.

 

 

A la sortie de la guerre de 45 et même après, la vie était encore rude dans nos campagnes, certains se souviennent peut être encore du bouillon de corbeau, souvenir peu réjouissant.

 

Recette du bouillon de corbeau

 

L’on peut tirer un excellent bouillon des corbeaux (berk).

 

Il suffit pour cela de les plumer et vider, d'attendre qu'ils soient mortifiés*, de les saler à dose convenable, et de les faire bouillir jusqu'à ce que tout leur suc soit passé dans l'eau.

Le bouillon qu'on en retire est de la meilleure qualité, et l'on peut s'en servir pour tous les potages (re-berk).

* Une viande mortifiée est une viande soumise à un commencement de décomposition pour l'attendrir (vomir)

Tout cela pour vous dire qu’ici on mangeait encore les pies et les geais,  en fricot avec des olives et pommes de terre, tout en sachant que ce sont des oiseaux opportunistes et à la limite charognards.

 

Oui, Jupi a mangé du fricot de geais, mais il y a très longtemps, maintenant je les laisse manger mes cerises en toute impunité.

 

Donc, revenons à notre brave chasseur  qui s’appelle Marceou*. Il chassait comme tout le monde avec son vieux fusil à piston, antiquité héritée de son grand-père.

Il faut dire que les chasseurs chassaient pour amener de la viande gratuite à la maison.

 

Mais oui vous connaissez, ce sont ces vieux fusils que l’on recharge par le canon. Un peu de poudre, un bout de papier journal (comme ça les oiseaux manqués peuvent lire les nouvelles fraîches au passage, genre armistice de 14/18) puis on tasse avec la baguette, un peu de plomb en grenaille, encore un peu de journal (de cette façon les oiseaux peuvent lire l’autre page), puis on vérifie si les petites cheminées d’amorçage sont bien remplies et on met une amorce.

Ensuite on attend le gibier, et puis Pan ou Pchuiiiit et Boum,  oui pchuiit cela veux dire que la cheminée était mal remplie et que le coup va partir, mais pas tout de suite, cela fait tout drôle de rester le fusil épaulé en train d’attendre que le coup parte, surtout si c’est un Tyrex Malinus Malinus en face de vous

 

Bon, prenons le coup du Pan sec et franc, là encore vous aurez des surprises, avant l’invention de la poudre T sans fumée, la poudre fumait énormément. Au bout du canon du fusil se formait un petit nuage blanc/gris opaque et vous ne saviez pas si le gibier était touché et si vous deviez vite vite recharger

 

Donc la technique, était de faire quelques pas en avant pour traverser ce nuage digne des fumigènes des CRS  (chasseur rapide et sûr) et de taper dans la patte du Tyrex. Attention « Tyrex pas content n’a jamais mal aux dents ».

 

Stooooooooooop !!!

 Retournons chasser lou Gay* tranquillement, je vous parlerai des œufs de Tyrex plus tard, œufs indispensables pour faire une bonne brouillade de rabasses*.

 

Donc Marcéou, prenais son fusil, son carnier* sa quille de rouge, deux beaux oignons blancs du jardin, un bout de pain et quelques amandes, avec cela il devait faire tout de même quelques kilomètres pour retrouver son coin à geais, (en principe les geais vivent en couple, sous réserve d'un amant caché) et rester la journée entière afin de remplir sa besace.

La suite demain.............

 

*pitchoun gari : petit garçon, ou petit rat.

*simple : tous les villages ont un simple ou plusieurs, mais plusieurs cela fait des doubles, putaing, je vais pas en sortir.

*Marcéou : Marcel.

*lou gay* : le geai.

*rabasse : truffe noire, fruit abondant et peu cher.

*carnier : besace en cuir pour mettre la carne, heuuuuuuu !!!!

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Rédigé par La Cachina

Publié dans #Galèjades

Publié le 27 Février 2016

Notre gentille Mimie , m'a fait parvenir par mail la recette des petirs pains au lait selon la méthode "sans pétrissage", la voici donc ci-dessous

En fin d'article vous trouverez ma recette de petits pains pique nique

 

Pains au lait de mimie (sans pétrissage)

 

Pains au lait
mimie
- 1 sachet de levure dans 105ml de lait

- Dans un verre doseur de 500ml casser 2 oeufs qu' il faut battre

- Ajouter 90g de beurre fondu tiède et compléter avec du lait jusqu'a arriver a 450ml.

- Dans le saladier ou il y a la levure verser le mélange du verre doseur ajouter 50g de sucre ou plus selon votre goût pour le sucré

-  700g de farine et une pincée de sel.

- Mélanger rapidement et mettre au frais pour environ 8 heures.

- Pratiquer ensuite comme avec le pain

 

Petits pains pique nique au lait, ou autre

 

Voici une petite recette inratable pour faire ces petits pains pour un pique nique par exemple
Nota bene : ces petits pains se congèlent très bien

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Recette pour 15 petits pains  (pétrissage 15 minutes -"MAP , pétrin ou à la main"- 1 levée de 30 minutes , et 10 minutes de cuisson)

Pour une MAP, mettre dans l'ordre :
- 30 cl d'eau non chlorée, eau de table par exemple
- 500 grammes de farine T55
- 1 cuillère à soupe de farine de blé dur (facultatif)
- 1 cuillère à café bombée de sel fil
- 2 cuillères à soupe de lait en poudre écrémé
- 2 cuillères à soupe d'huile végétale (ou beurre tiédi)
- 1 sachet* de levure sèche active (5,5 grammes)
Faire pétrir à la MAP 15 minutes (avec ces quantités exactes aucun rajout d'eau n'est nécessaire)

Versez votre pâton sur un plan fariné

Etalez-la avec un rouleau et repliez plusieurs fois (5 à 6 fois minimum) pour en faire une boule farinée que vous allez portionner en 15 petits pâtons  (le poids total avoisine les 900 grammes, cela donnera 15 x 60grammes )

Bien travailler les pâtons entre vos paumes  de main pour en faire des boules  (pour les martiens aux doigts palmés c'est plus facile)

Disposez vos pâtons sur une tôle noire farinée et faire lever 30 minutes  hors courant d'air, à 35° environ, sans torchon dessus car il risque de coller

Mettre à chauffer votre four à 250° avant la fin de la levée

Enfournez au  deux tiers de la hauteur  pour 10 à 12 minutes selon l'épaisseur de croûte que vous désirez

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Pour le garnissage vous avez le choix et de l'imagination, vous pouvez faire par exemple de petits pains bagnats, non ?  (quand le beau temps et ses légumes seront revenus)

 

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Bon appétit

* madu : idem que calu, bon, cela vient de madur ou mûrs, se dit des calus qui sont vraiment mûrs

* 1 sachet : le fabricant recommande 2 sachets pour 500 grammes de farine, sachez qu'avec un seul cela fonctionne très bien

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Rédigé par La Cachina

Publié dans #Pains et farinages