Le vin du seigneur

Publié le 12 Octobre 2018

Le Vin du Seigneur

Reddif

Comme tous les samedi je pars avec ma petite tuture pour livrer le sang du seigneur  au monastère de mon village.
 

 

C'est du vin naturel , fait avec du raisin enrobé d'une couche de soleil, et écrasé par mes petits petons palmés, ben oui, vous ne saviez  pas que j'étais un peu martien.
A ce stade là, le vin n'est pas encore  "consacré" , alors il ne bénéficie pas de la protection divine, il faut faire attention pendant le transport. Le chemin  pour aller au monastère est pavé de mauvaises intentions et de gros péchés abandonnés y font des bosses . Ma tuture est tout veille, je n'ai pas un gros 4x4, les martiens vivent pauvrement et discrètement sur Terre.

Je pourrais le mettre bien calé dans le coffre , mais je préfère que pour son  voyage il puisse voir un peu le soleil qui lui a donné  sa force et sa douceur. Ensuite il sera encore dans l'ombre de la sacristie et bu goulûment par les moines paillards

 
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Pour cela je suis obligé de l'installer sur le siège du passager et de lui mettre la ceinture de sécurité, ici vous savez les gendarmes ne rigolent pas , ils peuvent vous empéguer*  pour non port de la ceinture de chasteté .


La livraison n'est pas des plus facile aussi passé la petites porte du monastère. Le paiement est une autre histoire, mais comme j'ai un gros moulon* de péchés sur le coeur, c'est un peu ma manière de m'alléger de quelques un.
- Bonjour mon frère vous êtes le bienvenue, malgré tout le poids des péchés qui vous accablent.
"Ils tiennent des discours comme" : la foi doit vous pénétrer profondément mon frère .........heu!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je préfère être impie mais avoir la pièce de deux euros intacte, la preuve je retourne toujours en marche arrière dans la voiture quand je quitte ce lieu de sainteté.
 
Un jour je vous raconterez comment on est reçu quand un épisode neigeux (rare) nous fait livrer le pain avec le 4x4 des pompiers
 
Pour les hosties ce n'est pas moi qui livre mais amazon avec le drone, quand celui ci évite tous les coup de fusils des chasseurs, certains même croient que cela se mange. Dieu que c'est dur la vie dans la campagne "périphérique". Micron a dit : mange tes insectes avant d'aller à l'école , et oui on en est là !
 
* Moulon : un gros tas
* empéguer :   ce mot veut dire plusieurs choses,  littéralement cela veut dire mettre de la pègue, produit collant comme de la résine par exemple ou de la glue.
Mais ce mot est plus utiliser pour  signifier que vous êtes saoûl
Ou alors lorsqu'on se fait arrêter par les gendarmes , cela peux dire prendre une amende, ou se paire attraper par quelque chose qui ne vous lâche pas , englué, empéguer
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Rédigé par La Cachina

Publié dans #Galèjades

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G
voilà je vais voir si ça passe :<br /> Les Moines de CORBARA<br /> <br /> Cela devait se passer en 1952 où 53, va savoir…<br /> Je pratiquais à l’époque le judo, au sein de la Maison des Jeunes et de la Culture, rue Mouffetard à Paris.<br /> Nous avions un prof’ de cette virile discipline, ceinture noire efficace, qui serait considéré maintenant comme un animateur ou éducateur de quartier plus que compétent.<br /> Non seulement il nous distribuait des cours de ce sport viril mais il le faisait dans une ambiance pédagogique, intelligente et conviviale.<br /> Ainsi, à ceux qui pensaient que le judo leur permettrait d’affirmer un excellent moyen de défense devant un agresseur et qui lui posait la question :<br /> - Que dois-je faire si je suis agressé, quelle prise, quelle position pour faire comprendre à mon adversaire qu’il est tombé sur un judoka ? Qu’est ce que vous feriez, vous m’sieur ?<br /> La réponse du Prof’ était invariable :<br /> - La meilleure des défenses, tu pars en courant le plus vite possible.<br /> Quand on connaissait ses compétences, on était à même de mesurer la sagesse de sa réponse. En fait il voulait faire de nous des judokas intelligents pas des individus violents et agressifs ailleurs que sur le tatami.<br /> Ceci pour vous dire comment était notre prof’<br /> Aussi ayant trouvé parmi ses élèves, notre groupe de jeunes amicalement soudés et qui voulaient découvrir la planète, il nous communiqua sa seconde passion, la Chasse sous marine. Je passerais très vite sur les entraînements en piscine et dans l’Oise où la Marne, rivières sur les bords desquelles il nous emmenait camper les week end, pour finalement relater la partie qui nous intéresse.<br /> Il avait monté pour nous un camp d’été en Corse, à côté d’Île Rousse, où devaient se pratiquer le Judo et la Chasse sous marine. Je passe aussi, sur l’apprentissage du tir, de la nage, de l’immersion, de l’usage des palmes masque et tuba, le tout en slip. Sans l’une de ces combinaisons néoprène confortable et isolante actuelle.<br /> Non, en slip de bain, à la rigueur avec un pull-over, pour les frileux. Inutile de vous dire que nous sortions violets et claquants des dents au bout d’une heure ou deux !<br /> Bref, au milieu du séjour, nous étions rodés. Un beau matin, nous venions de sortir gelés donc et nous étions en train de nous réchauffer au soleil, préparant le barbecue pour quelques beaux sars ainsi que nous l’avait appris le Prof’.<br /> Quand, surpris, nous voyons arriver, dans notre campement au bord de mer, deux moines en robes de bure, et un bourricot.<br /> Échange de propos, aimables, sans plus. Issus du monde ouvrier, nous n’étions pas portés sur la religion. Et même quelques-uns parmi nous n’aimaient pas les « curés » Mais là aussi, le Prof’ nous avait appris la tolérance et l’ouverture d’esprit. Alors ces deux moines nous les avons reçus gentiment et les avons invités à partager nos poissons. Bien nous en a pris quand ils ont sorti des sacoches de leur âne, quelques bouteilles de vin rosé de leur production.<br /> C’était bon et ça faisait bien passer le poisson, en plus d’un apport calorique passager, mais certains. Ces braves « capelans » comme on nomme les gens d’église en Provence sont repartis en nous remerciant et en nous invitant à leur tour.<br /> - Venez au monastère à Corbara, quand vous voulez, un midi, n’importe quel jour vous serez tous les bienvenus.<br /> Que n’avaient-ils dit là, car un bon gueuleton chez des moines, pour nous c’était tout un programme.<br /> Nourris de chansons viriles lors des veillées de feu de camp telles celles relatant une vie peu austère intitulée « Nous sommes les moines de St Bernardin » nos imaginations galopantes faisaient le reste.<br /> Et nous n’étions point aptes à faire la différence entre des Bernardins et des Dominicains comme l’étaient ceux du monastère de Corbara, qui venait de nous convier si gentiment.<br /> Rappelons-nous que la dite chanson vantait une vie monastique des plus agréables. Il était fait état, entre autres, de dégustations de « bons petits oiseaux, que l’on nomme cailles, alouette ou perdreaux » (la rime est belle) et un peu plus loin « et la fine andouillette et la tranche de jambon » sans oublier, si ma mémoire est exacte « une tendre Jeanneton… »<br /> Jugez donc de l’effet que cela peu produire sur une bande de jeunes ados toujours affamés. Pour nous un monastère c’était en fait une sorte de super-restaurant gratuit. Car nos bourses à l’époque ne nous permettaient pas la fréquentation de tels hauts lieux gastronomiques.<br /> Aussi, un beau matin, sortant de l’eau après une heure de pêche peu fructueuse, la question de la nourriture du midi fut résolue par l’un d’entre nous :<br /> - Si on allait chez les Moines qui sont venus l’autre jour, ça à l’air d’être des mecs sympas et là-haut on doit bien bouffer.<br /> Et nous sommes partis à l’assaut du couvent de Corbara. Si j’emploie ce mot guerrier c’est parce qu’il est particulièrement bien choisi car quittant notre camp du bord de mer nous devions monter pendant quelques kilomètres une pente ardue pour atteindre notre but. Le monastère il est là-haut, sous le Mont St Ange. Et la Corse c’est pentu, ça monte ou ça descend, c’est rarement plat.<br /> Marcher, monter une côte, cela ne nous impressionnait pas, fréquentant tous les week-ends les collines et forêts de la région parisienne, pratiquant ce que maintenant on appelle la « Rando » Il devait y avoir là-haut dans les 300 mètres d’altitude, mais enfin après notre partie de chasse, il fallait se les monter.<br /> Résultat, partis un peu tard, ne pensant pas que cette ascension prendrait un certain temps, nous sommes arrivés alors que le repas venait de se terminer.<br /> Néanmoins, après nous avoir reconnus nos braves moines, nous installèrent à une table et posèrent devant nous des plats de nourritures terrestres saines et abondantes. Reconnaissons le quand même, ces dévoués religieux se nourrissaient confortablement. Surtout au vu de d’un « Osso Buco » largement servi dans nos assiettes. <br /> Dans notre esprit, la réputation ecclésiastique que nous connaissions à travers la chansonnette citée plus haut n’était donc pas surfaite.<br /> Surtout que pour parfaire le tout il nous avait été octroyé quelques carafes de cet excellent vin de leur production, ainsi qu’ils nous le firent savoir. N’oublions pas que la Corse produit des vins de coteaux excellents, dont le seul défaut, si l’on veut bien l’admettre est de posséder un titre d’alcool, un peu fort. Vous vous retrouver vite avec un verre contenant un nectar à la robe soyeuse, un corps solide, une cuisse voluptueuse ça sert à ça non ? Et surtout avec une euphorie, que dis-je une symphonie troublantes des images environnantes…<br /> Ce fut, bien sûr, notre cas !<br /> Peu habitués à ces agapes auxquelles nous avions largement fait honneur, à cette boisson agréable et… capiteuse, nous n’étions pas brillants lorsque le frère chargé du patrimoine du couvent vint nous chercher pour nous faire visiter ce monument chargé d’histoire.<br /> Des zèbres comme nous dans ces lieux saints, tout était à craindre.<br /> Il n’en fut rien. Le vin et la bonne chère sans doute ? Pas tout a fait. À ces époques de nos idées anarchisantes, il y avait un certain respect, non pour l’ordre établi, mais pour ceux qui nous recevaient si gentiment dans une telle convivialité, vite débordante dans notre état. Aussi, nous avons suivi et découvert les merveilles historiques qui nous furent présentées.<br /> Je me souviens surtout d’une magnifique bibliothèque couverte de livres et documents anciens. La suite de la visite est plus floue, occupé que j’étais à me « tenir comme il faut » locution apprise dans les Écoles Communales de la Ville de Paris où j’avais fait mes humanités. Mais, cela n’allait pas s’arrêter là, quand un autre frère vint nous dire<br /> - Pour parfaire la digestion, je pense qu’une montée au Saint Ange serait salutaire…<br /> Quand un « curé » vous parle de salut, et le rosé aidant nous nous sentions aller vers une forme de béatification avancée, peut être cependant un brin éthylique… « In Vino Véritas » cette sage maxime de l’écriture, bien que prônant une certaine modération, revêtait dans notre cas toute sa signification.<br /> La montée du St Ange ce fut pour nous, restons dans l’esprit religieux, celle du Golgotha, un véritable chemin de croix ! Avec de nombreuses chutes…<br /> Et avec au moins si ce n’est plus, de nombreuses stations. La demi-douzaine de gaillards que nous étions se retrouva fort diminuée lors de l’arrivée au sommet, où nous n’étions plus que deux, avec mon ami Bernard. Les autres s’étaient écroulés sous les divers ombrages rencontrés dans cette ascension…<br /> Et Bernard lui avait résisté, car issu d’une éducation républicaine espagnole, fier comme le Catalan qu’il était, il ne voulait pas lui être ridiculisé devant un « Curé »<br /> En arrivant au sommet, cela tenait presque de la conquête de l’Himalaya, encore que l’on n’aurait pas eu la force de planter le drapeau national !<br /> Notre moine accompagnateur, souriant et, sous jacent, fier de lui, nous fit faire un large tour panoramique des paysages s’offrant à nos regards partiellement éteints. Je ne suis pas sur que nous ayons apprécié, son exposé didactique à sa juste valeur… Nous sommes redescendus, récupérant nos amis, stationnant assis sous les chênes lièges ou allongés dans les cistes odoriférantes.<br /> Retour au camp, cela allait mieux et nous avons raconté au Prof’ l’accueil que nous avions reçu. Cela lui a donné des idées car quelque temps après, il a organisé, avec l’accord de la population de Corbara, une démonstration de judo, un soir sur la grand-place.<br /> Un véritable succès. Ce qui prouve bien que les voies du seigneur ne sont pas toujours impénétrables.
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L
Oui tout est là, vous aviez un super prof, que dire de maintenant ! Nos moines sont des nonnes recluses, les portes n'ont pas de poignées , elles ont une clé à la ceinture, ouvrent et referment à chaque passage de porte, c'est un peu angoissant.<br /> Coté hospitalité, c'est triple zéro, à vrai dire c'est bizarre.<br /> Sur ma colline est juché Notre Dame des Grâces, qui était dirigée par les Oblats, puis un jour il y a eu un puch et une communauté venus de Suisse (la communauté st jean) en a pris le contrôle, on les appelle les "petits gris, mince comme des asperges, sandales été comme hiver et une bure grise, tout la religion est bizarre ici car il y beaucoup de lieu où de saintes apparitions on eut lieux.<br /> Il y a le JMJ Jésus Marie Joseph qu'on appelle Jeunes et Moins Jeunes<br /> <br /> Il y a aussi un monastère orthodoxe à qq km à vol d'oiseau<br /> <br /> Nous baignons dans la sainteté<br /> Bref coté
G
Ton histoire de Monastère me fait souvenir d'une aventure vécue en Corse au monastère des dominicains de Corbara, je vais voir si je le retrouve.
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L
Adésias JL, merci de tes remarques pertinentes, quand à aller sous l'eau pour une messe, j'ai passé l'âge, 50 ans en arrière j'aurais apprécié.
J
Quand un Jupi et un vieux scaf' racontent des histoires de curé on peut craindre le pire, bon j'avoue que cette fois-ci mes deux amis se sont retenus ! gros rire.<br /> Gérard, je connais bien le monastère de Corbara, j'y suis allé plusieurs fois écouter mes amis de Cantu Nustrale dans des chants polyphoniques Corses. Sublime.*<br /> D'autres parts, sais-tu que le moine prieur actuel va dire une messe dans la grotte de la vierge au pied de la citadelle de Calvi ? Une messe en tenue d'officiant, doublée d'une stab et d'un bloc avec détendeur, à une douzaine de mètres sous l'eau, bien sûr le tout est muet, mais la gestuelle est là.<br /> adessias les amis, portez-vous bien.<br /> des conteurs comme vous il n'y en a plus beaucoup.
L
au fait, dans les nonnes (venues d'algérie se réfugier en France)du monastère il y a ou avait le belle soeur de VGE.
M
Je ris mais c'est pas drôle quand on voit tout ce qui se passe chez les cathos...et c'est motus et bouche cousue, personne ne pense aux gamins...bisous
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L
Je trouve ça plus que malsain et cela ne s'arrête pas, oui ces pauvres jeunes sont marqués à vie Manou. bisous
R
Bonjour Jupi.<br /> Je leur ai assez donné durant mon enfance...Je suis absous de tous mes péchés et même après ma mort ils m'en devront !! J'ai été " éduqué " pendant 4 ans par les curés de la pension St Philippe à Juan les Pins...Mais je m'en suis sorti avec " les cuisses propres ", une bonne éducation et un très bon niveau scolaire..Mais quand même, avec le recul et l'expérience ce qui se passait la-bas n'était pas toujours très catholique...Il y avait un monastère de sœurs pas très loin donc les bruits que nous entendions la nuit n'étaient sans doute pas des prières divines...Mais dans un sens tant mieux car au moins ils ne pensaient peut-être pas tous à la viande de premier choix que nous étions...Bon j'arrête car certains sont croyants et ne croient pas toutes ces calomnies qui n'en sont pas...Bon weekend et allez à la messe dimanche *.
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L
Et bien, je ne savais pas ! Pour les gens aisés l'école de la république est fini depuis que un gros pourcentage des classes ne veulent plus aller à la piscine un jour de ramadan de peur de boire de l'eau, ou parce qu'il y a des filles dans l'eau, putain de merde. Donc école privée pour les "blancs", j'avais mis ma fille dans une école religieuse à brignoles, elle ressorti avec un bac S avec mention bien et sans problème en classe. tu te rends compte où on va ! Les curées pédophiles ça ce n'est pas supportable, il faudrait des exemples, mais c'est l'omerta ! bonne journée, on a du soleil pour le moment