Le choucou nouveau 4/8
Publié le 17 Janvier 2010
Il était avec son espèce de balai brosse dans les bras comme un couillon, le petit marcassin tremblait de peur et couinait.
Après un bon quart d'heure de lamentations pour rien dire en fait, il entreprit de mieux voir ce rescapé.
Ce n'est pas normal qu'un animal sauvage ferme les yeux devant la peur, il était en train de ce laisser aller, doucement vers la mort.
Il je pris contre lui et le fourra dans sa chemise, le marcassin ne remarquerai pas l'odeur, ils sentaient aussi mauvais l'un que l'autre.
Avec son Opinel il y fit deux trous, mis du lait au bout de son index et lui mis de force dans sa petite machoire.
Le marcassin par instinct commença lentement à sucer ce doigt, puis replongea dans sa semie léthargie.
Toute la nuit notre homme garda ce petit bout contre lui pour lui tranférer sa chaleur corporelle, il était évident maintenant que le rapport chasseur / chassé était bien loin.
Il dormi donc avec ce petit animal entre la vie et la mort, il fit pipi et popo sur le jardinier.
Et puis il commença à avoir les sabots un peu plus durs, à manger de pain trempé dans du lait, puis les croquettes des chats, à faire caca partout.
Bien qu'il mange déjà de tout son grand régal était le lait concentré sucré, "brave tante Fine"
- peut être qu'il a finit par se filer une balle dans la tête, il était bien fêlé, ça m'étonnerait pas.
- pense toi les vieilles carnes comme lui ça ne cane pas comme ça.
- et si on allait voir ?
- vas y toi il te connait bien
- ça va pas, tant il me tire dessus, je te dis qu'il a perdu le ciboulot avec ses sangliers.
- et si on envoyait la "loi"
Oh gonze Casa !!
Entre temps il c'était passé bien des choses
Choucou forcissait et occasionnait quelques dégâts à l’intérieur. Le jardinier le mis avec les poules, catastrophe, choucou semait la pagaille car il voulait jouer avec toutes ces volailles.
Il fallut donc construire un enclos avec abri pour ce petit sanglier de maintenant 15 kilos. C’était le vrai cochon il mangeait de tout, renversait tout et commençait à se rouler dans son auge coumo oun pouar*.
Sans grande passion était le tuyau d’eau et une infâme balle mâchouillée.
Des autres sangliers il en était plus question, le jardinier avait fait la paix avec ces nuisibles et d’ailleurs « ils » ne passaient plus.
A croire que cela devait les éloigner ! Lorsque l’enclos était ouvert dans la journée choucou suivait fidèlement son « père » ou plutot sa mère adoptive. Se fourrait dans les jambes et déterrait au fur et à mesure ce que le jardinier plantait, il croyait que celui-ci grattait la terre à la recherche d’aliment. Notre jardinier magnanime enfermait alors choucou pour être un peu tranquille.
Au fil des mois choucou grossissait et était devenu un petit mâle de 35 kilos, les rayures avaient disparues et une crinière noire se dessinait sur le dos.
La plupart de la journée il restait dehors et dormait à l’ombre et commençait à faire des trous de partout le soir venu
Le jardinier lui passait tous les caprices ; C’était maintenant un beau mâle de 60 kilos et ses coups de groins et ses démonstrations affectives toujours gentilles devenaient un peu dures. Ils rentrait tout seul le soir dans l’enclos et ne faisait plus guère de trous, certaines personnes disent les sangliers mâles deviennent méchant. Que nenni, il gardait toujours son caractère affectueux, quelquefois il partait en courant dans la colline toutes proche mais revenait toujours vers son maître.
Un jour en revenant il trouva choucou absent, ce malin avaitdisparu , mais il revint le lendemain matin
Ils se firent plein de fêtes, comme un chien à son maimaître.
Choucou ne s'éloignait jamais de la maison, lorsqu'un chien errant passait il le chargeait, oui choucou était un mâle "gardien" de son territoire
Un jour une vieille qui passait par là (tu parles) vit cet étrange couple.
- Boun Diou, il a pactisé avec les sangliers , c'est un mauvais sorcier. Sorcier aurait suffit
- il a fait venir tous les sangliers chez lui et il les dresse contre nous.
- Oh Gaby tu rigoles, va lire Hitchcock, peux être que verra des tourdres (grives)
- Bon dieu ces vieilles , une heure au soleil et elles perdent la tronche.
- bon si on allait voir
Attention entre aller et y aller vraiment il y une énorme nuance en Provence