Publié le 21 Janvier 2010
Mon, arrière grand père paternel : il Padrone
Le doigt sur la gâchette, les deux cartouches toutes neuves dans les canons, il sentait déjà l'odeur du cochon rôti.
Clic, clic ?????
- putain de merde, c’est quoi ce merdier ! Elles ont toutes neuves. Ohhh non !
Ce couillon c’était dans sa précipitation trompé de fusil, c’était celui qu’il devait mener en réparation à Marseille.
Les deux sangliers avaient un coude à angle droit en entendant seulement ces deux clics, ils ne sont pas si bêtes et ataviquement savent à quoi correspond se bruit, métal contre métal = fermeture de culasse = fuyons.
L’autre ensuqué essayait avec son couteau d’ouvrir ce putain de fusil afin de sortir les cartouches. La crosse entre les cuisses il forçait avec ses deux mains.
Ce qui devait arriva, le coup parti, je vous laisse imaginer la suite avec le recul du fusil.
L’autre sautait sur place et essayait de voir l’état de son appareil reproducteur.
Ce con de fusil, il reviendrait le chercher après.
C’est donc en marchant les jambes écartées cul nu, qu’il rentra en faisant d’innombrables détours. Il approchait de chez lui, lorsque de bien entendu il tomba sur quelqu’un, et en plus une connaissance.
- éh bé, tu viens de te faire ……… que tu marches comme ça, ils étaient plusieurs ? oh putain ils t’ont piqué le pantalon en plus ! tu veux que j’aille chercher ta femme ?
- casse toi connard ! je me démerde.
- bon, bon ; je te laisse mais je sais pas si tes figues tiendront jusqu’au village elles sont vraiment pénèques (figues très mures plissées et très sucrées, prêtent à tomber au sol).
- casse toi se sont mes figues, ça regarde que moi.
Il échappa de peu à la pierre qui lui était destiné, et se cassa vite fait , histoire de raconter au village à sa façon, l’histoire à s’estrasser (mourir de rire) pour de bon, avant que le grand mutilé n’arrive.
Bien entendu il y avait pas mal de gens qui le guettait au village, son histoire se raconte encore aux alentours, sa femme partit avec un beau mascle (bel homme mâle) car les outils de sont mari ne fonctionnaient plus.
La première chose qu’il aperçu fut la porte de l’enclos ouverte.
Il appela Choucou, pensant qu’il n’était pas loin, mais rien, pas de bruit, il pris la gamelle et tapa dessus, Choucou connaissait bien ce bruit, rien encore. Malgré la nuit il chercha partout, appela, en vain.
Au petit matin il finit par s’endormir au pied d’une matte (petit bosquet d’arbustes). Le soleil déjà haut le réveilla, il entreprit de gravir les petits sommets des plus proches collines pour que son appel porte plus loin.
Il imaginait le pire, toujours le pire, il fit le tour de tous les coins où les braconniers posaient leur vilaines « laçades », redoutant à chaque fois de trouver son choucou étranglé.
La faim, la soif le tiraillaient, mais il continuait. L’être humain a des limites, il se résolu à entrer dans la première bastide qu’il aperçut.
Il n’était même plus sur le territoire de sa commune, à vrai dire il ne savait plus rien, le soleil avait tapé fort ce jour là, la déshydratation avait fait le reste.
Sur le coup la vieille en noir le pris pour un clochard qui fait la route, mais non il n’avait rien sur lui, ni bâton ni gourdes, rien !
C’était juste une chose maigre. Elle appela son mari et le posèrent à l’ombre. Il faisait pitié à voir, son état était critique, le mari jugea qu’un médecin était nécessaire.
On ne faisait pas venir un médecin pour rien, avant, ça coûtait des sous.
à suivre : si Sarko rembourse la visite du médecin